arnaud-lemay

 

Éthique et culture religieuse 4^e secondaire

Faire tomber les barrières

 

« Côtoyer la différence, c’est l’occasion de murir » lance tout de go la mère d’Arnaud Lemay, atteint de la trisomie 21. Les élèves de 4^e secondaire, dans le cadre de leur cours d’éthique et de culture religieuse, ont pu démystifier la réalité d’une personne vivant avec ce syndrome lors de rencontres qui se sont tenues les 13 et 16 janvier dernier.

Arnaud est un phénomène. Il est l’un des rares trisomiques du Québec voir du Canada à posséder un permis de conduire temporaire. Il excelle à la batterie et en planche à neige mais c’est surtout à la natation qu’il se démarque vraiment. Ses talents de nageur lui ont valu de se qualifier pour les essais olympiques canadiens dans le but de participer aux Jeux Olympiques spéciaux de Rio. Il y a battu trois de ses records en plus de participer à deux finales B dans la catégorie S14. Un résultat fort impressionnant et très satisfaisant pour l’athlète de 19 ans qui s’entraine six fois par semaine.

Pour arriver à franchir toutes ses étapes, le parcours d’Arnaud ne s’est pas fait sans heurt. Sa mère, Brigitte Lemaire, a pu compter pendant les quatre premières années de vie d’Arnaud sur 24 bénévoles qui se sont relayés pour faire lui suivre une rigoureuse série d’exercices de stimulation. Le but était de l’aider à développer tout son potentiel et lui offrir les meilleurs outils. Les effets semblent effectivement très payants aujourd’hui. « Je tenais à faire mentir le généticien qui m’avait dit qu’Arnaud allait être limité ».

Passionné de géographie et d’astronomie, Arnaud a pu explorer plusieurs coins de la planète, allant même jusqu’à faire du kayak entouré des glaciers du Groenland.

Le jeune homme travaille également au Crouton grillé. « Je fais la vaisselle, du rangement ». Il occupe aussi son temps en travaillant pour la compagnie de transport de son oncle tout en poursuivant ses études. Le jeune homme de 19 ans est fier de qui il est, même devant les remarques parfois désobligeantes. Il leur répond alors avec aplomb « je suis qui je suis et je l’assume! ». Il espère aujourd’hui avoir une blonde normale et poursuivre ses efforts pour s’accomplir pleinement.

Cette rencontre a bousculé la compréhension de bons nombres d’élèves en repoussant leurs frontières face à la différence et ainsi mieux la comprendre et l’accepter.